Notre histoire

1947-1958 : La naissance de la droite moderne

« Quant à notre Rassemblement, il doit être l’union des ardeurs, des concours, des adhésions, qui entendent me soutenir, répandre dans le pays les idées, volontés, sentiments, qui hier assurèrent son salut et qui demeurent son espérance. » Charles de Gaulle

A l’origine était une ambition, celle du général de Gaulle. Homme providentiel depuis le 18 juin 1940, il avait incarné la France à lui seul pendant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale. Après la Libération, toutefois, et voyant les erreurs dans lesquelles s’enferrait la Quatrième République, le général fit le choix de s’inscrire résolument dans la vie politique, pour proposer aux Français un projet fondé sur des principes clairs : l’autorité de l’Etat, la libre entreprise, la justice sociale et la grandeur de la France. Dès le 30 mars 1947, lors d’un discours historique à Bruneval, il inaugura son propre mouvement politique, au nom significatif : le Rassemblement du peuple français (R.P.F). C’est d’abord un succès foudroyant : les adhésions affluent par milliers et, aux élections municipales d’octobre 1947, le R.P.F. remporte les mairies de Marseille, Bordeaux, Lille, Strasbourg ou encore Rennes, ainsi que la majorité au conseil municipal de Paris. Toutefois, entravé par les mécanismes paralysateurs du régime et de la classe politique de l’époque, le mouvement s’essouffle un temps, jusqu’à ce que les circonstances rendent le retour du Général de nouveau indispensable.

1958-1967 : La force du gaullisme

« Toute notre histoire, c’est l’alternance des immenses douleurs d’un peuple dispersé et des fécondes grandeurs d’une Nation libre groupée sous l’égide d’un État fort. » Charles de Gaulle

C’est l’impuissance de la Quatrième République à gérer ce qu’on appelait alors les événements d’Algérie qui poussa les Français et l’ensemble de la classe politique, défaite, à appeler au retour de De Gaulle. En mai 1958, le général est investi président du Conseil, la Constitution de la Cinquième République est approuvée le 28 septembre, et le nouveau parti gaulliste, l’Union pour la Nouvelle République (UNR), remporte les élections législatives de novembre. Charles de Gaulle accède à la présidence de la République à la fin de l’année. Avec la nouvelle République, le Général avait trouvé le remède à plus d’un siècle d’instabilité institutionnelle, en opérant la synthèse entre tous les éléments constitutifs de l’identité politique française depuis la Révolution : une République parlementaire, menée par un exécutif fort, et dont le chef de l’Etat est légitimé par le suffrage universel direct. Face aux critiques qui fusaient alors de toutes parts, ce fut le rôle du gouvernement et de l’UNR de défendre une Constitution dont le temps a, aujourd’hui, prouvé la valeur. La fusion avec les gaullistes de gauche de l’Union démocratique du travail permit à l’UNR de remporter les élections législatives de 1962, et en 1965, le général de Gaulle remporta la première élection présidentielle au suffrage universel direct, avec 55,2% des suffrages.

1967-1974 : Après De Gaulle

« Les peuples heureux n’ont pas d’histoire, je souhaiterais que les historiens n’aient pas trop de choses à dire sur mon mandat. » Georges Pompidou

Entre 1967 et 1974, le mouvement qui, à présent, incarnait le cœur de la droite française et du gaullisme, changea deux fois de noms mais pas d’identité. Le parti s’appela brièvement Union des démocrates pour la Cinquième République, puis, simplement, et face aux partisans de mai 68, Union pour la défense de la République (UDR). Ses militants furent les défenseurs infatigables de la politique gaullienne, indépendante, sociale, nationale, alors que l’opposition de l’époque allait parfois jusqu’à qualifier le général de dictateur. Après les émeutes de mai, l’UDR obtint à elle seule aux élections législatives du 1er juillet la majorité absolue avec 289 sièges. Après le départ de Charles de Gaulle en 1969, confronté au « non » exprimé lors du référendum portant sur la réforme du Sénat et des régions, c’est encore l’UDR qui accompagne Georges Pompidou au pouvoir, assurant ainsi la continuité des idéaux gaullistes et de la Cinquième République. L’ère Pompidou reste, dans le cœur des Français, une époque de prospérité, d’apaisement et de dynamisme tout à la fois, parfaite synthèse des racines de la droite française et d’une modernité assumée.

1974-1995 : Le renouveau avec le RPR

« Par vous, autour de vous, au-delà de vous, nous allons essayer de créer le Rassemblement de toutes celles et tous ceux qui cherchent, avec obstination, à se faire entendre, à travailler, à préserver leur liberté de choix et d’expression et qui aspirent à plus de justice, à plus de bonheur sans pour autant renier les principes auxquels ils sont attachés. » Jacques Chirac

Elu président de la République en 1974, Valéry Giscard d’Estaing choisit pour premier ministre Jacques Chirac, le secrétaire général de l’UDR, qui avait été l’un des plus jeunes ministres de De Gaulle. Toutefois, les dissensions politiques s’avèrent trop grandes, et Jacques Chirac, souhaitant renouer avec les fondamentaux du gaullisme, quitte avec fracas son poste en 1976 pour fonder le Rassemblement pour la République, lors du congrès de la porte de Versailles, devant plus de 50 000 militants. Evoquant l’ancien Rassemblement pour la France, le RPR devient vite une force politique populaire de premier plan. En 1993, il remporte les élections législatives et tout se met en place au sein du parti pour assurer la victoire à Jacques Chirac à l’élection présidentielle de mai 1995, mettant un terme à quatorze années de règne mitterrandien.

1995-2007 : Les victoires présidentielles

« La France doit mettre fin à des temps où les repères civiques se sont trouvés brouillés. Elle est une et indivisible. En tout point du territoire national, chaque Français a les mêmes droits fondamentaux et les mêmes devoirs, chaque Français participe d’un même peuple, chaque Français détient une parcelle de la souveraineté nationale. » Jacques Chirac

Fidèle à son objectif permanent de rassemblement, le président Chirac souhaite ouvrir le mouvement à ses alliés du centre-droit, notamment ceux venus de l’UDF et de Démocratie libérale. En vue des élections législatives de 2002, les militants approuvent à 86% la transformation du Rassemblement pour la République en Union pour la Majorité Présidentielle (UMP), bientôt pérennisée en Union pour un Mouvement Populaire. A la fois moderne et gaulliste, l’UMP soutient le président dans les moments les plus forts de son quinquennat, comme le refus de la guerre en Irak en 2003, l’adoption de la loi sur les signes religieux dans les écoles publiques en 2004, ou le choix déterminé d’engager la transition écologique. En 2007, alors que Jacques Chirac achève son second mandat, l’UMP met tout en œuvre pour porter Nicolas Sarkozy à l’Elysée : c’est un nouveau président qui y accède, mais les fondamentaux restent invariables.

2007-2016 : La fermeté dans les crises

« A cette France qui veut continuer à vivre, à ce peuple qui ne veut pas renoncer, qui méritent notre amour et notre respect, je veux dire ma détermination à ne pas les décevoir. » Nicolas Sarkozy

Pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, l’UMP reste l’allié indispensable du président sur le terrain comme au Parlement. Les élections législatives de 2007, les municipales de 2008, les européennes de 2009 sont des succès électoraux, alors que la France affronte avec ses alliés européens une crise économique et financière sans précédent. Nicolas Sarkozy incarne alors la voix de la France sur la scène européenne et mondiale et plaide pour une réponse coordonnée aux excès de la dérégulation internationale. A l’intérieur, il affronte enfin les premières attaques du terrorisme islamiste dans notre pays, et relève avec courage les défis que pose la réforme de notre modèle social, fidèle en cela aux idéaux de justice sociale, d’autorité et de sérieux qui animent la droite française depuis l’après-guerre. En 2015, après une période d’hésitations et d’incertitudes issue de la défaite à l’élection présidentielle en 2012, Nicolas Sarkozy propose aux militants de changer le nom de l’UMP et d’inaugurer un nouveau cycle de son histoire : celui des Républicains.

« En disant : nous sommes « les Républicains », nous proclamons que ce devoir est le nôtre, que c’est notre devoir au service de la France, notre devoir envers l’Europe, envers une certaine idée de la civilisation dont nous sommes les héritiers. » Nicolas Sarkozy

De 2016 à aujourd’hui : La droite de retour

En 2016, Les Républicains et leurs alliés organisent une primaire ouverte pour désigner un candidat commun représentant la droite et le centre à la future élection présidentielle française. Mais entre la primaire et l’élection présidentielle de 2017, le paysage politique a été considérablement transformé, et la défaite de la droite représente un avertissement historique. Le renouveau est dès lors indispensable. En fin d’année 2017, 100 000 militants prennent part à la nouvelle élection pour la présidence des Républicains. Laurent Wauquiez prend la tête du parti en l’emportant dès le premier tour avec 74,64 % des voix. Son mot d’ordre : la droite est de retour.