Le maire Les Républicains de Troyes, François Baroin, n’a pas dit non, ce mardi 19 novembre, à une candidature à l’élection présidentielle, mais « dans des circonstances tout à fait exceptionnelles ».
Ira ? Ira pas ? François Baroin, qui préside la puissante Association des maires de France (AMF), est considéré comme une « valeur refuge » par plusieurs responsables des Républicains pour porter les espoirs d’une droite décimée lors des prochaines échéances électorales, notamment la présidentielle 2022. L’actuel maire de Troyes a été interrogé sur cette perspective élyséenne ce mardi matin chez Jean-Jacques Bourdin, sur RMC/BFM TV.
« Le poste n’est pas ouvert, Emmanuel Macron est président de la République. Il sera ouvert en 2022, puis il sera peut-être ouvert en 2027, après il sera ouvert en 2032 », a-t-il d’abord balayé. François Baroin a finalement répondu qu’il songerait à se présenter « dans des circonstances tout à fait exceptionnelles, pour répondre positivement à une question de cette nature » sur une éventuelle candidature.
« J’ai encore la passion de la politique »
« Je n’y passe pas matin, midi et soir, ça, c’est sûr », a-t-il toutefois nuancé. « Ce qui m’intéresse c’est le débat, j’ai encore la passion de la politique, […] j’adore porter ce combat des territoires », a-t-il poursuivi, alors qu’il devait recevoir Emmanuel Macron mardi après-midi dans le cadre du 102e Congrès des maires.
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« On est sorti effondré des dernières présidentielles. Tout est à recommencer »@francoisbaroin maire @lesRepublicains de Troyes, pdt @l_amf #BourdinDirect pic.twitter.com/DLUBo1EF9Z— RMC (@RMCinfo) 19 novembre 2019
L’ancien ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy s’inquiète du « piège » d’un duel annoncé entre Emmanuel Macron et la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen en 2022, scénario que le président de la République s’emploie à installer dans les esprits. « La dualité entre Macron et Le Pen, entre le Front national et En Marche, l’accepter sans rien dire, les bras ballants, dans un silence assourdissant […] c’est accepter l’alternance », a réaffirmé l’ancien ministre.
« On a perdu deux présidentielles. Tout est à recommencer. Comment imaginer parler de l’incarnation si on ne parle pas du fond ? », a mis en garde François Baroin, alors que Valérie Pécresse et Xavier Bertrand ne masquent pas leurs ambitions pour 2022. « Il faut d’abord se rassembler, il faut ensuite travailler sur l’évolution du pays et essayer d’apporter des réponses, l’incarnation viendra […] le moment venu. »
source : ouest-france.fr