Plusieurs syndicats de cheminots opposés au projet de réforme des retraites ont appelé à une grève interprofessionnelle illimitée à compter du 5 décembre 2019.
Les sénateurs des Républicains ont annoncé le dépôt, d’ici au 5 décembre, d’une proposition de loi visant à assurer un service minimum dans les transports publics. Il s’agirait de pouvoir réquisitionner les personnels grévistes comme c’est le cas pour les personnels hospitaliers et les pompiers.
POSITION DES RÉPUBLICAINS
Nous avons les désagréments d’une réforme courageuse sans réforme courageuse. Nous avons affaire à une grève injustifiable contre une réforme fantôme. En effet, la grève massive annoncée à partir du 5 décembre pénalisera injustement les Français au nom de revendications corporatistes, le maintien des régimes spéciaux, alors même que le projet de réforme est déjà vidé de sa substance : recul sur l’âge pivot, recul sur la date d’entrée en vigueur de la suppression des régimes spéciaux (d’une quarantaine d’années), économies non documentées…
Le principe de continuité des services publics a une valeur constitutionnelle et doit donc être assuré. Nous ne pouvons tolérer la prise en otage de la majorité silencieuse, celle-là même qui paie déjà le déficit abyssal du régime de retraites de la SNCF, de la RATP ou d’EDF-GDF-Suez.
NOS PROPOSITIONS : Renforcer les obligations de service minimum dans les transports publics, mettre en œuvre la suppression immédiate des régimes spéciaux, aligner les régimes du public sur ceux du privé et allonger progressivement l’âge de départ à la retraite en fonction de l’espérance de vie.
QUELQUES CHIFFRES :
- La France est le pays le moins syndiqué d’Europe (8%). C’est pourtant aussi le pays où l’on fait le plus la grève (125 jours en moyenne de 2010 à 2017 selon le European Trade Union Institute, juste derrière Chypre) ;
- Mais les Français ne font pas tous la grève. Les salariés du public font en moyenne 4 fois plus la grève que les salariés du privé (sources : moyenne 1999-2012 DGAFP et moyenne 2007-2016 DARES). Les salariés de la SNCF font en moyenne 13 fois plus la grève que les salariés du privé (moyenne 2007-2016 SNCF et DARES).
NOS PROPOSITIONS : Renforcer les obligations de service minimum dans les transports publics, mettre en œuvre la suppression immédiate des régimes spéciaux, aligner les régimes du public sur ceux du privé et allonger progressivement l’âge de départ à la retraite en fonction de l’espérance de vie.